LA CRITIQUE DE MARRIED LIFE
Quand Harry (Chris Cooper) invite son vieil ami Richard (Pierce Brosnan), c'est pour lui présenter la femme qu'il aime, la magnifique Kay (Rachel McAdams). Mais Harry est marié et Richard est un insassiable coureur de jupons que Kay ne rend pas indifférent dès le premier regard. De son côté, Pat (Patricia Clarkson), la femme de Harry, a elle aussi quelques secrets. Il se décide alors secrètement de l'empoisonner pour lui éviter la honte d'un divorce (ce qui pouvait être le cas à cette époque mais qui permet de nos jours à une analyse approfondie du couple avec cette menace d'assassinat). Married Life a un sujet assez simple qui fleurte ouvertement avec le thriller pour finalement s'intéresser aux moeurs d'un couple particulier tout en visant une généralité. Et en ces temps de blockbuster toujours plus imposants, c'est une bouffée d'air frais, un film sans prétention qui ne vise qu'à raviver chez les cinéphiles le temps de ces bons vieux films d'aprés guerre. En effet, l'histoire se déroule à fin des années 40, bien que le sujet reste universel et intemporel, ce qui peut se traduire comme un héritage des films à suspense comme les chef d'oeuvres d'Alfred Hitchkock. Le film est sans cesse truffé d'un suspense non pas oppressant mais qui prend son temps à s'insinuer pour nous permettre de mieux découvrir et apprécier ces personnages qui ont tous leurs névroses mais qui au fond ne sont pas si mauvais que ça. Ils attendent juste de trouver ou retrouver le bon chemin.
Alors que tout commence sur cette infidèlité de Harry (dont le mariage se déprécie) qui pense enfin avoir trouvé le grand amour dans les bras de la jeune veuve Kay dont le mari est mort à la guerre, c'est peu à peu Richard qui tire son épingle du jeu devenant le manipulateur et le chef d'orchestre des destinés de chacun car il apprend tour à tour tous les secrets (il ignore toutefois la volonté de son ami de tuer sa femme) et se garde de les révèler tout en les faisant jouer dans son intérêt, son but étant d'obtenir le coeur de Kay. Il n'hésite pas pour cela à trahir son meilleur ami. Mais de cela débouhera finalement une remise au point des choses (Harry finissant par se rapprocher de sa femme) sans que Richard n'y ait contribué puisqu'il a toujours suivi son égoiste desseim. Dans le rôle de Richard, personnage central qui est d'ailleurs le narrateur du film, Pierce Brosnan est excellent et prouve qu'on peut avoir été James Bond et se forger une carrière solide avec des rôles aux antipodes. Dans celui d'Harry, Chris Cooper est toujours aussi bon avec sa retenue naturelle qui en fait un acteur plein de réalité. Dans celui de sa femme, Patricia Clarkson n'a rien à lui envier tellement elle est à son image, royale. Enfin, dans celui de Kay, quoique un peu mise en retrait par rapport aux autres personnages princiaux (elle n'est pas finalement une manipulatrice, mais simplement une femme qui veut aimer et qu'on l'aime), Rachel McAdams s'en tire avec les honneurs face à ces monstres du cinéma indépendant. Elle est tout simplement pleine de charme et de beauté. "Rayonnante".
SPOILER (ne pas lire si vous voulez garder le suspense) La scène finale est d'ailleurs d'une forte ironie car elle constate avec humour les choses. Richard qui est marié à Kay et dont Harry fût le garçon d'honneur se demande si il a bâti son bonheur sur le malheur des autres. C'est vrai (il a trahi son ami pour sortir avec sa maîtresse) et faux en même temps (cela a finalement permis à Harry en découvrant la trahison de Kay qu'il était bien trop attaché à sa femme, ce qui lui a sauvé la vie). Et il pose cette question au spectateur alors que tous les couples sont réunis, s'amusant ensemble comme si rien ne s'était passé alors que l'hypocrisie règne, l'amant de Pat faisant l'amuseur de service, Harry ignorant tout de cette liaison tout comme Pat ignore aussi que Harry l'a trompé. Mais grâce ou à cause de cela, alors qu'il était en pleine crise et bien qu'il vit désormais dans un indispensable mensonge, le couple s'est retrouvé et s'est renforcé. Est-ce que quelque'un sait ce qu'il ya dans la tête de la personnage qui dort à côté d'elle ? Tout est dit et bien analysé. FIN DE SPOILER.
Toutefois, le film pourra déconcerter voire même ne pas attirer de nombreux spectateurs car il peut paraître dépassé (il aurait pu être tourné en 1949, moment où se passe l'histoire), et il est assez lent dans son récit (mais c'est justifié). Ce serait donc dommage de passer à côté car c'est cela qui en fait toute son originalité par rapport au commun des films actuels. Il s'agit d'un film d'auteur, le vision d' Ira Sach sur le couple dans toutes ses contrariétés, dans le bonheur comme dans le malheur, mais qui ne donne jamais de leçon et qui ne s'adoone jamais dans la prétention. Par ailleurs, bien plus qu'un thriller policier, c'est avant tout un thriller psychologique où les rebondissements inattendus arrivent au bon moment et de manière fort bien orchestrée. Un drame plein d'ironie et d'humour subtilement dosé sur l'amour, l'amitié, la recherche du bonheur, la peur de finir seul, en somme l'analyse des relations de couple. Voilà comment faire un film classique mais pleins de surprises qui fait réflèchir du début à la fin. Un bon choix de Rachel McAdams pour faire son retour progressivement.
Alors que tout commence sur cette infidèlité de Harry (dont le mariage se déprécie) qui pense enfin avoir trouvé le grand amour dans les bras de la jeune veuve Kay dont le mari est mort à la guerre, c'est peu à peu Richard qui tire son épingle du jeu devenant le manipulateur et le chef d'orchestre des destinés de chacun car il apprend tour à tour tous les secrets (il ignore toutefois la volonté de son ami de tuer sa femme) et se garde de les révèler tout en les faisant jouer dans son intérêt, son but étant d'obtenir le coeur de Kay. Il n'hésite pas pour cela à trahir son meilleur ami. Mais de cela débouhera finalement une remise au point des choses (Harry finissant par se rapprocher de sa femme) sans que Richard n'y ait contribué puisqu'il a toujours suivi son égoiste desseim. Dans le rôle de Richard, personnage central qui est d'ailleurs le narrateur du film, Pierce Brosnan est excellent et prouve qu'on peut avoir été James Bond et se forger une carrière solide avec des rôles aux antipodes. Dans celui d'Harry, Chris Cooper est toujours aussi bon avec sa retenue naturelle qui en fait un acteur plein de réalité. Dans celui de sa femme, Patricia Clarkson n'a rien à lui envier tellement elle est à son image, royale. Enfin, dans celui de Kay, quoique un peu mise en retrait par rapport aux autres personnages princiaux (elle n'est pas finalement une manipulatrice, mais simplement une femme qui veut aimer et qu'on l'aime), Rachel McAdams s'en tire avec les honneurs face à ces monstres du cinéma indépendant. Elle est tout simplement pleine de charme et de beauté. "Rayonnante".
SPOILER (ne pas lire si vous voulez garder le suspense) La scène finale est d'ailleurs d'une forte ironie car elle constate avec humour les choses. Richard qui est marié à Kay et dont Harry fût le garçon d'honneur se demande si il a bâti son bonheur sur le malheur des autres. C'est vrai (il a trahi son ami pour sortir avec sa maîtresse) et faux en même temps (cela a finalement permis à Harry en découvrant la trahison de Kay qu'il était bien trop attaché à sa femme, ce qui lui a sauvé la vie). Et il pose cette question au spectateur alors que tous les couples sont réunis, s'amusant ensemble comme si rien ne s'était passé alors que l'hypocrisie règne, l'amant de Pat faisant l'amuseur de service, Harry ignorant tout de cette liaison tout comme Pat ignore aussi que Harry l'a trompé. Mais grâce ou à cause de cela, alors qu'il était en pleine crise et bien qu'il vit désormais dans un indispensable mensonge, le couple s'est retrouvé et s'est renforcé. Est-ce que quelque'un sait ce qu'il ya dans la tête de la personnage qui dort à côté d'elle ? Tout est dit et bien analysé. FIN DE SPOILER.
Toutefois, le film pourra déconcerter voire même ne pas attirer de nombreux spectateurs car il peut paraître dépassé (il aurait pu être tourné en 1949, moment où se passe l'histoire), et il est assez lent dans son récit (mais c'est justifié). Ce serait donc dommage de passer à côté car c'est cela qui en fait toute son originalité par rapport au commun des films actuels. Il s'agit d'un film d'auteur, le vision d' Ira Sach sur le couple dans toutes ses contrariétés, dans le bonheur comme dans le malheur, mais qui ne donne jamais de leçon et qui ne s'adoone jamais dans la prétention. Par ailleurs, bien plus qu'un thriller policier, c'est avant tout un thriller psychologique où les rebondissements inattendus arrivent au bon moment et de manière fort bien orchestrée. Un drame plein d'ironie et d'humour subtilement dosé sur l'amour, l'amitié, la recherche du bonheur, la peur de finir seul, en somme l'analyse des relations de couple. Voilà comment faire un film classique mais pleins de surprises qui fait réflèchir du début à la fin. Un bon choix de Rachel McAdams pour faire son retour progressivement.